Biographie
lundi 17 février 2014 Affichages : 8834
En d'autre temps et sous d'autres cieux, la carrière d'Oberkampf aurait sans aucun doute explosé. Mais en ce début des années 80, qui plus est à Paris, les riffs rageurs et emportés du punk-rock n'intéressent plus grand monde...ou pas encore ! :) Tout de suite la volonté d'écrire en français sembla naturelle et un répertoire d'une dizaine de morceaux permit à Oberkampf de faire des concerts dans les endroits réservés à son public. Concerts pirates dans les clubs punk de l'époque ou ailleurs…. Tout cela donna très vite à Oberkampf un following comme on appelle ça et une réputation entourée de brumes et de légende. Pour beaucoup de gens se déplacer à un concert d' Oberkampf signifiait " risque d'être chahuté ". |
Début 82, attiré par le potentiel d'un hymne comme " Couleurs sur Paris ", Alexis manager de Taxi-Girl et gérant de la société " Mankin Record " proposa à Oberkampf l'enregistrement de ce titre dans de meilleures conditions. L'offre paraissant honnete, Oberkampf accepta. Ce n'est qu'après la sortie du disque qu' Oberkampf commença à regretter. L'image du groupe souffre d'un manque de sérieux dans les promesses dudit Alexis, la pochette aseptisée ainsi que les pubs ridicules mirent une tension entre les deux camps. Très vite, Oberkampf refusa de continuer et préféra la solitude à la sécurité ravageuse d'un label de variété. Début 83, un hasard se produisit. Vinyl, journal gratuit distribuait à l'époque des disques souples. Pierre Thiolet directeur de ce journal voulu mettre l'accent sur la Marseillaise qu' Oberkampf massacrait à plaisir. Un disque souple ainsi qu'un interview virulente qui pendait Mr Alexis et ses méthodes haut et court fut distribué pendant le Midem 83 de Cannes. L'interview qui finissait par " fuck the bizness ", scandalisa ces messieurs et enflamma les rapports entre Alexis et Oberkampf et y mit fin pour de bon avec la destruction des disques restant en stock ! |
Un passage télévisé aux enfants du rock fut censuré et permit à Oberkampf de " renouer avec sa jeune légende ". |
Juillet 83, le 1er 33t était prévu pour la rentrée et l'enregistrement pour Août 83. Oberkampf et les studios WW décidèrent de la faire au studio Garage. WW se bloqua et renonça au projet une quinzaine de jours avant l'enregistrement. Oberkampf mit alors toute son énergie au combat qu'était désormais d'enregistrer ces dix titres qu'ils traînaient maintenant comme un fardeau… Le studio Garage remplace WW et " Plein les Couilles " sortit comme prévu en novembre 83. Oberkampf était désormais producteur et assuma sa tâche jusqu'au bout. Une bonne publicité fut faite accompagnée de nombreuses chroniques. Oberkampf organise une quarantaine de concert en France, mais aussi en Belgique, en Allemagne et en Suisse. En juin 83, à la veille d'une tournée qui devait promotionner Linda et la Marseillaise, Oberkampf se sépare de Moko, le batteur de l'époque et eut la chance de rencontrer Ballat qui arrivait de Fumel, région Bordelaise, et qui assimila le répertoire en une semaine ! C'est donc ce nouveau batteur qui enregistra P.L.C. L'année 84 donna naissance à de nouveaux morceaux qui figureront sur le prochain 33t prévu pour fin 84 et qui permit à Oberkampf de renforcer sa volonté d'exister sans concessions et ainsi de s'entourer de gens beaucoup plus concernés par la démarche d'un groupe qui lutte tous les jours pour survivre. L'association L'Ame créée fin 83 à dotée le groupe d'une structure qui lui permet de gérer ses disques et d'organiser ses concerts et sa promotion. |
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Un dessin animé fut réalisé sur un titre de P.L.C. : Fais attention et sortira en novembre 84 sur les écrans et aussi en salle de cinéma. En Mars 1985, sort "Cris sans thèmes". Le groupe met fin à sa carrière. Tous les membres partent vers des horizons différents. |